lundi 18 juillet 2011

DISCOGRAPHIE - CAPLETON



Clifton Bailey est plus connu sous les surnoms de Capleton, King Shango, Fireman (Homme de feu) ou encore The Prophet (le Prophète) s'est affirmé comme la figure emblématique de la scène reggae/dancehall de ces dernières années.
Clifton Bailey, 3e du nom, est né le 13 avril 1967 dans un petit village du nom d’Islington dans le comté de St Mary. Il s’oriente vers la musique dès l’âge de douze ans commençant par arpenter les clubs reggae. Il s’imprègne de l’idéologie rastafari. À dix-huit ans, il déménage et s’installe dans la capitale Kingston où il réussit son premier casting ; en 1985 il décroche une place dans la comédie musicale African Star produite par Stewart Brown : il chante avec Ninjaman, Collin Roach, Anthony Malvo et Flourgan. La tournée emmène la troupe jusqu’au Canada et Capleton goûte pour la première fois au succès : en fait il est chargé d’ouvrir le spectacle (les premières parties). À son retour, Capleton décroche un contrat avec Philip « Fatis » Burell, un producteur de reggae réputé sur l’île et qui dirige le label X-terminator. Capleton enregistre son premier 45 tours « Bumbo Red » en 1985, c’est un titre très slack. Capleton est un des piliers du dancehall contemporain .
Capleton fait sa première apparition solo dans le paysage musical jamaïcain en 1988 avec « Bumbo red » puis il sort en 1992 son premier single intitulé : « Double Trouble » qui connaît certes un petit succès aux Caraïbes mais qui passe totalement inaperçu dans le reste du monde.
Ses deux titres suivants : « Alms House » en 1993 et « Good So » en 1994 lui permettent d’asseoir sa notoriété dans les milieux reggae et ragga et la scène internationale commence à le reconnaître mais il faut attendre 1995 et la sortie de son premier album « Prophecy » pour que Capleton soit définitivement reconnu comme un artiste reggae/ragga de notoriété internationale.
Suite à ce succès grandissant, Capleton signe avec la maison de disques Def Jam pour deux albums :
  • Prophecy et
  • I-Testament
Le fait que des artistes de la scène hip-hop internationale tels que Method Man du Wu Tang Clan ou Q-Tip de A Tribe Called Quest participèrent à ces deux albums permit à Capleton de profiter d’une audience élargie aux amateurs de rap US.
Capleton prend alors conscience qu’il est en train de se vendre au système qu’il combat et qu’il est temps de revenir à ses racines et à son public de cœur. Les années 1999-2000 marquent l’apogée de la réussite, dans de multiples milieux, de Capleton. Il est plébiscité par toute la scène reggae et ne quitte pas le haut du classement des meilleurs ventes reggae enchaînant des hymnes anti violence comme Jah Jah City ou Good In Her Clothes ; ce dernier titre étant un hommage à sa sœur à qui il redonne son statut d’impératrice perdue.
En 2000 sort l’album « More Fire » chez VP records : Capleton se détache implicitement de ses textes spirituels, louant Jah the Ras Tafari. Il commence à essuyer des critiques de plus en plus virulentes de la part des médias et des « Ivory Towers »  ; il décide de prendre le taureau par les cornes et de clarifier la situation.
« Les critiques ne me laisseront jamais » dit-il, « Les critiques disent qu’ils ne peuvent pas comprendre le feu qui est en moi à l’image du feu qui détruit Rome ». Il sort alors chanson sur chanson tentant d’expliquer son point de vue : « Ce n’est pas un vrai feu, c’est un feu spirituel, un feu de paroles et de musique. Vous voyez le feu est vie. Mais les gens se trompent et s’embrouillent sur son terme originel. Pour eux, quand un homme leur dit plus de feu ils comprennent qu’il faut aller embraser le champ de canne à sucre ou l’église ». « Le feu », explique Capleton, « est l’élément qui va rapprocher un frère de l’autre : c’est comme cela qu’un homme va savoir que ce qu’il fait est mauvais, qu’il faut qu’il se remette en question. Si vous vérifiez » continue-t-il « le feu est la purification de la terre. La terre a émergé littéralement du feu, de l’activité volcanique, nous parlons de lave. Le plus chaud des éléments qui vous fait lever le matin est le soleil. L’eau nettoie, mais c’est encore le feu qui l’a purifiée, qui a brûlé les bactéries pour qu’elle devienne encore plus pure. L’herbe guérit, mais le feu l’a brûlée pour l’améliorer afin qu’elle nous soigne mieux. »
« Nommez-moi une seule chose sur terre ou le feu ne fait rien. Tout est feu. Même l’espèce humaine ne serait pas ici sans le feu. Si vous n’aviez pas une certaine température corporelle vous ne pourriez vivre. Si une femme n’avait pas cette température, elle ne pourrait enfanter. Donc j’en reviens à dire qu’il ne faut pas se brouiller avec le feu. Regardez c’est le feu de nouveau qui va faire tourner le moteur de votre voiture. Vous voyez la méditation. Le feu est l’élément qui nous fait avancer ».
« De nos jours avec les conflits mondiaux, le feu des guerres et la confusion brûlent tout autour de notre planète ».
En 2002 l’album « Still Blazin » sort alors dans la foulée comme à point nommé avec des titres comme « Mashing Up The World » ou « I Will Survive » véritables hymnes à l’élévation spirituelle du reggae et à l’acceptation de l’étincelante lumière du « vrai » feu dans sa conception spirituelle pour que le brasier continue encore et à jamais (Still Blazin). Cet album sonne beaucoup plus roots que les précédents avec mise en exergue de riddim reggae au détriment des sons Dance hall. Pour Capleton revenir ainsi à ses racines lui permettrait d’assurer l’avenir et la pérennité de sa musique, « Le roots » dit-il « est la musique du message » il espère ainsi continuer d’endosser le rôle du « messager rasta » dans la lignée du « prophet » des années 1990.
En 2003, Capleton sort son premier album live intitulé Capleton Live at Negril et quasiment simultanément sort un album, compilant des singles sortis depuis 1988 jusqu’à 2000, intitulé « Praises to the King » et enfin Capleton sort quelques mois plus tard un DVD live « Paris is Burning ».
En 2004, sort un nouvel album intitulé « Reign of Fire » toujours orienté dans la direction qu’il s’est fixée.




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